La terre des Transhumances
5h30, ce satané réveil se met à sonner mais cette fois-ci ce n'est pas pour aller au boulot! 4 jours de congés, 4 jours de plaisir à n'en pas douter, 4 jours où l'on va tout oublier!
6h45 et 10 secondes, notre arrivée sur le lieu de départ se fait remarquer car tout le monde est déjà présent, prêt à dévorer ces quelques 500 km qui nous séparent de l'Aubrac.

Le trajet se fera sous le soleil avec une température de 24° quand nous aborderons la vallée du Lot, avec ses virages à n'en plus finir et ses paysages à couper le souffle. Le nom de certaines villes résonne encore dans ma tête, Figeac, Entraigues, Espalion, ville empreintes d'histoire toujours agrémentées de châteaux et de vielles ruelles.

15h30, dernier ravitaillement en essence avant le noman'sland, derniers instants aussi où la douceur du soleil sur notre peau se sera bientôt qu'un vague souvenir.
La montée sur les plateaux est rapide et le changement du paysage radical: voici l'Aubrac, terre réputée pour sa gastronomie et ses vaches, ses plateaux de vaste étendues de prairies parsemées de cailloux et de fleurs diverses, par d'ancestrales voies de communication.

L'arrivée au gîte se fera sous un ciel voilé avec une température de 11°C, le vent sera omniprésent voire violent mais le paysage reste grandiose. Petite séance d'enduro sur 1 km, package des motos et petite randonnée d'1 km vers nos chambre.
Notre maison d'hôte, réplique d'un buron,est tout en pierre avec une immense cheminée, bien utile par la suite, surplombé de 2 dortoirs où chacun à pu déposer ses petites affaires personnelles.

Repas à 19h, Denise y tient, nous nous y plierons pendant ces 4 jours. cette chère Mme PIGNOL, aussi rustique que le pays aussi adoarable et accueillante. Malgré ses 54 ans, elle en a démontré à plus d'un quant à sa vivacité pour grimper sur les rochers!!!
Une bonne soupe agrémentée de croutons de pain, eh bien oui c'est de saison ici, de la génisse fleur d'Aubrac, du fromage de pays et un bon dessert maison, tout ceci à volonté.


Première nuit, premiers ronflements, le réveil pour certains est assez dur, les boules Quiès seront de mise la nuit prochaine! Le chocolat au lait est encore fumant dans mon bol quand la neige commence à tomber. il fait 2° C et la sortie du jour semble remise en question. Que cela ne tienne, vers 9h 00, une éclaircie et toute la troupe décide de braver cette météo surprenante mais annoncée.

Seul site en France présentant un si grand nombre de ces canidés, le parc aux loups du Gévaudan nous sera présenté par un guide pendant 45 mn. Cette visite nous apprendra beaucoup sur la vie sociétal de cet animal étonnement peureux.
Pique-nique en terrasse sous quelques rayons de soleil puis départ pour une virée moto en direction de Laguiole, capital d'un certain couteau orné d'une abeille si connu et si copié.


19h00, nous sommes prêts Denise! Apéro pour tout le monde, distribution des cadeaux pour Mme PIGNOL et moi même (un grand merci, mon tee-shirt fait des jaloux!), repas, jeux de cartes et enfin dodo presque pour tout le monde, car Denis et moi-même seront le repas d'insectes piqueurs, d'innombrables cicatrices de guerre vont nous démanger pendant plusieurs jours.
Samedi, matinée tranquille, le restaurant se trouvant à 3 km à pied, nous prendrons notre temps sur ce chemin de randonnée baigné par le brouillard. Le resto des lacs, rendez-vous des connaisseurs a rempli toutes ses promesses, cade chaleureux et aligot médaille d'or à volonté qui fait encore trembler la cité de Parthenay.

Un petit troupeau de vaches d'Aubrac annonciateur de la grande transhumance du week-end de la pentecôte sera attraction du midi et pendant ce temps, le soleil en profite pour s'installer et c'est tant mieux.
Retour au gîte dans l'après-midi, repos pour certains, randonnée pour d'autres sur 7 km de chemin en montagne, une autre façon de découvrir cette région si nature.
Le dernier dîner se fera sous le signe de la chanson, nous serons tous là attentifs et attentionnés quand Véro et Fabienne entonneront les premières notes.
Dimanche à 8h09, les premières motos s'ébrouent dans un ronronnement assez timide à 1300 m d'altitude.Les derniers murets de l'Aubrac disparaissent quand les premières forêts du Cantal surgissent devant nos roues. Passage Obligé par le Puy Mary sous un beau soleil puis descente vers Tulle via la vallée de Mans puis par toute une série de gorges et de lacs tous aussi croquignolets!
La température augmente, les kilomètres aussi, un arrêt glace pour les gourmets à Limoges remet tout le monde en forme, arrivée vers 20h00 à Cormery, le compteur affiche 1334 km au total, 1334 de bonheur partagé aux guidons de nos chères motos.
Un grand merci à tous.
L'eau-ran